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Baba Gaïa: Une artiste au naturel

  • Photo du rédacteur: Baba Gaïa
    Baba Gaïa
  • 7 oct. 2021
  • 4 min de lecture

Ses tableaux abritent des plantes et des fleurs dans un foisonnement de couleurs. Baba Gaïa y expose ses influences tropicales, qui prennent racine dans ses déplacements entre Maurice et La Réunion, terres respectives de son père et de sa mère. À 24 ans, elle s'affirme en tant qu'artiste. Scope l'a, rencontrée au domicile de son père, a Grand Baie.


Dans cette cuisine, son récit court dans tous les sens. D'une simple question sur son adolescence à La Réunion, Baba Gaïa dessine les grandes lignes de ses péripéties vécues en France et a Maurice. II y a de tout : les mauvais moments vécus dans son enfance comme sa construction progressive vers plus de positivité. Elle raconte aussi comment elle a appris à aimer Maurice au contact d'un groupe d'amis rencontrés au Charles Telfair Institute. Un récit fait en quelques minutes et qui résume le personnage. "C'était quoi la question, déjà ?" Demande-t-elle, souriante. Après dix minutes d'un monologue colore et bourré de détails comme ses œuvres. Des tableaux de fleurs, de plantes, d'arbustes, réalisés au feutre. Selon une certaine symétrie. Sans oublier ces couleurs harmonieuses qui donnent de la dimension au tout. Un reflet de sa personnalité, rayonnante. Ses amis la décrivent comme quelqu'un de "très perfectionniste" d'où émane une abondante "Joie de vivre". Rien dans ce qu'elle dégage ne dit le contraire.


Pascale Mamet, de son vrai nom croit fermement en la loi de l'attraction, soutenue par Masaru Emoto. En 2004, ce chercheur japonais a réalisé une expérience pour tester si la conscience humaine avait un effet sur les molécules d'eau. II prit du riz, qu'il plaça en quantité similaire dans trois bocaux identiques. Durant trente jours, il exposa un bocal à des images et des mots d'amour : un autre fut soumis à des pensées de haine et à des insultes. Pour ce qui est du dernier bocal, il ne fit rien. Une fois le délai écoulé, le riz sujet aux insultes et à avait tourné. Celui exposé aux douces ondes avait conservé sa fraîcheur.


"Le positif attire le positif" observe Baba Gaïa au moment où son griffon Juliette se blottit dans ses bras. Des portraits de pharaon décorent les murs et contrastent avec le RnB diffuse a la télévision. La jeune femme esquisse quelques mouvements. "Jaime la musique, qui fait bouger", lance-t-elle.. C'est d'ailleurs ce qui a animé son enfance et son adolescence partagées entre La Réunion et Maurice, iles natales de sa mère et de son père respectivement.

Née sous le soleil mauricien en 1993. Baba Gaïa s'envole pour l'île sœur a l'age de six ans avec ses parents. Son talent d'artiste germant, elle l'exprime à travers les feutres qui lui sont offerts, ainsi qu'un pistolet a colle.


"J'ai tellement bougé..." .

"J'ai 24 ans, mais j'ai déménagé 17 fois". Estime Baba Gaïa. "J'envie les gens qui disent avoir une maison d'enfance, qui se rappellent avoir vécu telle ou telle chose ici ou là. J'ai tellement bougé que je ne peux pas dire ca. mes tableaux sont devenus une sorte de pilier, un fil conducteur."


Dans une pièce adjacente, de nombreux feutres dépassent d'un bol sur une étagère. Deux grands tableaux ont été commandés par un couple de passionnés d'art. En raison de ses cours (elle prépare un degré de Digital design with creative advertising and graphic design), Baba Gaïa n'a pas encore eu l'occasion de se pencher dessus. "Je prends du temps pour me lancer. Une fois que j'ai commencé. Je peux y rester pendant des heures sans me lever."

Comme a cette fête chez des amis en 2015, ou elle entame un dessin sur une planche en bois. Elle y reste toute la soirée. L'art a un effet "limite méditatif", qui lui permet de "vider ma tête". Elle fait abstraction de ce qui l'entoure. Laetitia Lor, artiste française qui vit à Maurice, repère la jeune femme assise seule près de sa planche en bois, plongée dans son délire. Elle lui propose de présenter ses œuvres à l'exposition 13, tenue quelques mois plus tard.



Espaces et vide.



Baba Gaïa y présente sept tableaux. "Tout est parti ! C'était la première fois que j'exposais mes travaux et ils plaisaient." Laetitia Lor l'encourage à sortir de sa zone de confort. Ses tableaux habituellement "très structurés" se déconstruisent. Les barrières symétriques libèrent des formes multiples. Celle qui se plaisait à "remplir les espaces" se familiarise avec le vide et aère ses œuvres.



Dans la foulée, l'artiste Gael Froget lui offre la chance d'exposer en solo Hennessy Park Hotel, du 30 mai au 24 juin 2015. "Nous étions amis avant qu'elle ne commence à créer se rappelle" J'ai tout de suite aimé ce qu'elle réalisait. Elle avait une obsession intéressante. Je l'ai juste poussée montrée son travail". Intitulée "de l'eau su feuille songe" comme pour répondre au chanteur réunionnais Alain Peters, qui entonne : "Oté sa feuille songe sa. La rosée prend pas dessus" - l'expo voit s'écouler neuf tableaux, sur la dizaine présentée.

Ses tableaux seront ensuite vus lors d'autres expos comme Bordeline, en 2016. Pour le moment, ils sont en vente au Yuni de terre rouge et au Long Beach Resort.


"Ordre désorganise".

Son parcours jalonné rencontre a été propice pour qu'elle se fraie une place dans le monde artistique. "Maurice et La Réunion sont similaires. Mais malgré tout, les deux iles sont très différentes. Elles ont plus influencé mon caractère que mes dessins. À Maurice, j'ai pu rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Ça allait être plus difficile pour moi à La Réunion que je connais plus de musiciens que de peintres.


La grande baie vitrée du salon donne sur une arrière-cour verdoyante. Baba Gaïa soupire qu'elle n'a pas la main verte, contrairement ses parents. Les plantes foisonnent toutefois dans les œuvres de celle qui "aime les vieilles illustrations botaniques". Dans son jardin. Les boutures s'épanouissent et fleurissent selon "un ordre désorganisé". Un art décoratif dont elle est fière. "J'aime que mes tableaux puissent embellir des pièces." La jeune femme souhaite porter ses dessins sur des coussins. Baba Gaïa espère persévérer dans son domaine, peu importe le matériel mis sa disposition : une vieille ravanne, un bout de bois ou simplement du sable déposé sur sa jambe. "Je veux faire de l'art toute ma vie. Mais je ne veux pas en vivre pour ne pas perdre le plaisir."



Par Joel Achille pour Scope

Le 03 Novembre 2017



 
 
 

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